Dimanche 4 juillet



                                                    Dimanche 4 juillet

Évangile (Mc 6, 1-6)

En ce temps-là, Jésus se rendit dans son lieu d’origine, et ses disciples le suivirent. Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. De nombreux auditeurs, frappés d’étonnement, disaient : « D’où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ? N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » Et ils étaient profondément choqués à son sujet. Jésus leur disait : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa parenté et sa maison. » Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains. Et il s’étonna de leur manque de foi. Alors, Jésus parcourait les villages d’alentour en enseignant.  




Lien pour écouter et voir l'évangile en images:
https://www.youtube.com/watch?v=2QmH4hisb28





Pour comprendre

"Sorti de là, Jésus se rendit dans son lieu d'origine".
Jésus sort. Il quitte un lieu où la foule marche vers lui dans la foi et la confiance, sans poser de multiples questions sur ses origines. Il sort d'un lieu où l'on vient le chercher, où on le supplie, où on le presse- comme pour en extraire toute la Beauté-, où on cherche à le toucher, ... Il sort d'un lieu où l'on se dépasse dans la foi, pour marcher vers son village natal, vers ces gens qui le connaissent depuis toujours, vers ces gens qui ont eu l'habitude de lui dire ce qu'il fallait faire ou ne pas faire, vers ces gens qui l'ont habitué à rester à une certaine place.
Hors de son village, la parole et les gestes de Jésus ont touché des cœurs et des corps mais maintenant qu'il arrive "chez lui", tout semble plus difficile.


Jésus enseigne dans la synagogue de son village, et son enseignement étonne.
Quelle surprise pour les habitants! Jésus, qu'ils connaissent depuis toujours, enseigne et son enseignement ne correspond pas avec l'image qu'ils ont de Jésus! Que s'est-il donc passé?
Les habitants de Nazareth avaient des pensées sur Jésus. Ils avaient l'impression de bien le connaître; c'était un proche. Ils savaient ce qu'il pouvait faire de lui-même avec ses mains (il était charpentier), avec sa parole (celle entendue aujourd'hui leur semble venue d'ailleurs: D'où cela lui vient-il? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée). Ils savaient d'où il venait et connaissaient toute sa famille... Ils connaissaient son milieu social, son intelligence, sa foi, sa richesse,... Jésus n'avait sans doute pas la plus belle maison du village, il n'avait sans doute pas toujours été le premier à l'école, ce n'était pas l'homme le plus important du village, ni le plus fort, ni le plus riche,...
Les habitants de Nazareth s'étaient forgé une idée précise sur Jésus, une idée sur ce qu'il pouvait ou devait faire, une idée sur la place qu'il devait tenir, et, aujourd'hui, son enseignement venait les déranger et bousculait leurs idées reçues.
Sans doute les habitants de Nazareth étaient-ils comme englués dans leurs pensées. Ils avaient enfermé Jésus dans une case, dans une catégorie et Jésus devait y rester. Ils connaissaient en fait une facette de Jésus, une facette extérieure, ce qui était apparent, mais que connaissaient-ils de son intériorité? Que connaissaient-ils de son coeur?
Jésus, fils de Dieu, était caché à leurs yeux...



Sans doute ressemblons-nous tous aux habitants de Nazareth. En effet, prenons-nous le temps de connaître véritablement les autres? N'avons-nous pas des pensées toutes faites sur eux? Ne cataloguons-nous pas les êtres en fonction de leur métier, de leur religion, de leur origine, de leur richesse, de leur intelligence, de leurs amis,...? Ne les enfermons-nous pas dans une case?




Croit-on que Dieu peut se dire par leur intermédiaire et par l'intermédiaire de tous ceux qui passent dans nos vies, qu'ils soient "petits" ou "grands"? Pense-t-on que la Lumière de Dieu peut nous toucher en passant par des gens que nous connaissons bien ou par des gens que nous aimons peu? Et accepte-t-on de se laisser toucher ainsi?


Qui est Jésus pour nous? Prenons-nous le temps de le regarder vivre? Prenons-nous le temps de voir qu'il vient de Nazareth, mais qu'il vient aussi de Dieu? Voyons-nous en lui la Lumière venue de Dieu? (Lorsqu'il pardonne, lorsqu'il guérit, lorsqu'il prie,...) Prenons-nous le temps de nous ouvrir à la proximité de Dieu qui existe en Jésus? Lui demande-t-on son aide? Lui fait-on confiance? Croit-on déjà tout connaître de lui? Le suit-on sur le chemin de Vie et de Lumière?



Et moi? Est-ce que je crois que je peux devenir un signe pour les autres? Est-ce que je laisse l'Esprit de Dieu agir en moi? Est-ce que je le laisse me transformer? Est-ce que je le laisse brûler toutes mes obscurités? Est-ce que je me laisse habiter pour devenir enfant de lumière, enfant de Dieu?



Les autres ont-ils été un jour, pour nous, signes de la présence de Dieu? Je réfléchis?



Pour les parents

La différence entre ceux qui ne connaissent pas Jésus et ceux qui le connaissent depuis toujours.


-->Lorsque Jésus est à l'extérieur de son village, la foule vient à lui, s'assemble autour de lui, le presse, le suit. Les gens n'hésitent pas à le supplier, à se mettre à genoux devant lui, à le prier, à lui demander de se déplacer, à lui demander d'agir, à se laisser toucher ou à le toucher,... Les malades ou leurs proches n'hésitent pas à lui montrer toute la confiance qu'il place en lui; ils n'hésitent pas à croire encore alors que tout semble perdu.
Hors de son village, Jésus guérit. Sans doute parce que la foule est en état de "pauvreté", comme en état de "Rien". Elle manque de quelque chose d'important et cherche, auprès de Jésus, à combler ce manque.




-->Lorsque Jésus est dans son village, les gens semblent méfiants. Ils se posent de nombreuses questions. Ils doutent, ils ne croient pas, ils ne s'abandonnent pas... Ils ne demandent rien à Jésus, ils ne cherchent pas à le rencontrer, à le toucher, à se laisser toucher.
Dans son village, Jésus ne peut faire que peu de miracles. Sans doute parce que les villageois sont encombrés par leur savoir, leur connaissance, leurs pensées,... Ils sont comme des outres pleines qui ne peuvent plus rien recevoir, plus rien accueillir.

-->Confiance- Méfiance? Pauvreté et abandon- Savoir et fermeture? Accueil-Rejet? Quels chemins choisissons-nous? Ose-t-on présenter au Père nos manques, notre pauvreté? Ose-t-on Lui confier notre vie? Ose-t-on accueillir sa Grâce?




Prière






Jeux et coloriages






Réponses: Jacques. Prophète. Synagogue. Auditeurs. Fils. Nombreux. Que ton regard soit le regard de Dieu: qu'il cherche la beauté pour s'en émerveiller!




Commentaires